Parler avec sa bouche

J'ai découvert le Slam un soir que je surfais sur certain site de spectacles à prix réduit. Bien-sûr je connaissais Grand Corps Malade et j'avais envie d'en savoir plus.

Le rendez-vous est donné dans un petit café. S'y presse un public varié, unissant "les cheveux blonds, les cheveux gris", les plus classiques et les branchés (tiens, je m'attendais à trouver un profil plutôt "rapeur de banlieue"). Deuxième surprise, c'est le public qui fait le spectacle, chacun s'inscrit auprès de l'animateur pour dire son texte, et ça commence. L'ambiance est extraordinairement conviviale et bienveillante, on encourage, on applaudit les slammeurs, les débutants comme les experts. Ce qui compte c'est de s'exprimer. Tous les styles sont permis, le récitation classique, scandée, la scenette chantée, les duos, le jeu avec le public. Les textes sont courts, de quelques minutes. Je suis frappée par l'humour et le talent.
Cette fillette de 8 ans qui envisage les élections sans ambages, cet homme grisonnant qui se réclame "sexe-agénaire", cet homme encore qui récite le seul poème qu'il connaisse, cette jeune femme qui remercie son homme pour l'amour qu'il lui donne ou ce jeune gars au style éblouissant, ils sont fabuleux.

Depuis je suis accroc., et dès que je peux, quand je croise un café qui organise des soirées slam ou que je trouve une annonce de session sur internet, j'y vais. 
Je n'ai pas encore slammé, mais l'envie devient plus forte que la timidité.
Pour terminer je vous livre cette maxime entendue lors de la dernière session:
Parler avec les yeux c'est bien mais parler avec sa bouche c'est mieux.
Alors je vous encourage à mon tour à partir à la découverte de cet extraordinaire espace de liberté.
Une occasion, le grand Slam national, international et interscolaire 2007, du 26 au 30 juin 2007 à Bobigny (voir le lien avec la Fédération Française de Slam).

Au plaisir de vous écouter,                                                                         Purplejasmin